Bien dans ses émotions
Se sentir libre, bien dans son corps, sa tête… nous en avons tous envie. Et qu’est-ce que cela implique ? Nous entendons ou lisons souvent en ce moment qu’il est important d’accueillir les émotions… mais qu’est-ce que cela veut vraiment dire ? Et pourquoi est-ce important ? Et aussi, pourquoi se sent-on déconnecté de soi ?
Peu d’entre nous avons été éduqués à laisser les émotions vivre en nous, en nous ouvrant à leur véritable essence
Nous ressentons tous des émotions ; c’est quelque chose de naturel et de sain. Notre âme communique à travers notre corps des informations par rapport à une situation donnée. Elle indique ainsi ce qui doit éventuellement être fait. Du fait même de notre condition d’être humain, du cycle de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort et parce que nous vivons en société, nous éprouvons ces ressentis. Et ces émotions peuvent être saines… ou ne pas l’être.
Quand une émotion est-elle saine… et quand est-elle malsaine ?
Une émotion est saine lorsqu’elle s’exprime dans l’instant présent. Par exemple, si quelqu’un s’approche trop de vous et outrepasse vos limites, la colère qui est en vous disparaitra lorsque cette personne se placera à une plus grande distance. Si la colère reste quand même, c’est qu’elle n’a en fait, aucun lien avec l’instant présent, mais plutôt avec le passé. Elle n’a pas pu à ce moment-là terminer son cycle naturel – apparaître, être et partir-, alors elle revient, souvent de plus en plus intensément. Une émotion est malsaine quand elle appartient au passé, et non au présent.
Il nous incombe de développer une certaine compétence émotionnelle, comme nous y invite le Docteur Gabor Maté. Cela signifie que nous devons non seulement avoir la capacité de ressentir nos émotions, mais aussi de les exprimer de manière efficace. Et nous devons également apprendre à distinguer les réactions psychologiques qui sont pertinentes dans l’instant présent de celles qui représentent des résidus du passé.
Cela advient lorsque nous parvenons à nous rendre compte qu’une émotion n’a pas de lien avec l’instant présent quand quelque chose est remué en nous. Ainsi, il s’agit parfois d’une émotion résiduelle du passé qui n’a pas terminé son cycle naturel et qui s’élève alors. Dès lors, nous pouvons reconnaître ce phénomène et ne pas le projeter sur les autres.
À l’aise avec des émotions ?
Nous avons tous des émotions avec lesquelles nous sommes à l’aise, et pas avec d’autres. Et elles sont différentes pour tout le monde ! Par exemple, pendant des années, j’ai été très familière de la tristesse. Et par contre je n’avais pas du tout accès à la colère. Un problème se crée alors puisque lorsqu’on se ferme à une émotion, on se ferme à toutes les autres. Quand on bloque la colère, on se ferme aussi à la joie. De plus, on sait maintenant que bloquer, étouffer la colère peut avoir un impact sur notre système immunitaire. En effet, tous les deux ont la même fonction : celle de nous protéger.
Plus nous sommes ouverts à nos propres émotions, plus nous permettons à ceux qui nous entourent de l’être également. Cela est très visible chez les enfants. Quand un enfant ressent une émotion intense et l’exprime, cela peut bien sûr déclencher une réaction chez son parent. Et, éventuellement, le faire sortir de ses gonds. Prenons l’exemple d’un parent qui a grandi dans un foyer violent, où la colère était synonyme d’agression. Ce parent pourra avoir peur de la colère en lui et chez les autres… et notamment chez son propre enfant. Consciemment ou non, il aura alors tendance à réprimer cette émotion de colère chez son enfant, et celui-ci, en retour, l’étouffera en lui-même pour préserver le lien vital avec son parent.
C’est ainsi qu’au fur et à mesure de la vie, nous nous fermons à l’énergie saine des émotions, nous nous déconnectons de notre être profond. Parfois même, nous ne savons même plus qui nous sommes.
Perdre le contact avec son essence est la plus grande des calamités
Ainsi, le travail de guérison consiste à se reconnecter à son essence. Lorsque l’on est enfant, il y a certaines émotions qui n’ont pas été reçues, traitées. Nous nous sommes alors fermés à ces émotions, et nous faisons tout pour en éviter certaines ou nous les avons manipulées.
Les émotions et la santé physique
La fermeture émotionnelle peut avoir un impact sur notre santé physique. Aux États-Unis, le Center for Disease Control a découvert que 85% des maladies sont d’origine émotionnelle. Le Docteur Gabor Maté, dans son livre Quand le corps dit non, mentionne notamment les études qui ont fait le parallèle entre le stress et l’asthme.
Et comme l’a révélé Hans Selye, les stimulus stressants (stressors), sont, pour l’être humain, très largement émotionnels.
La bonne nouvelle qui découle des conclusions de A.H Almaas est que nous pouvons nous soigner en nous reconnectant à notre essence. Cela dépend seulement de nous – et non pas de nos parents ou d’autres personnes. En tant qu’être humain, notre voyage vers la Guérison et la Liberté va être d’apprendre à accueillir toutes les émotions, et notamment celles qui nous avions auparavant bloquées ou fuies. Nous allons réveiller en nous le courage émotionnel de la véritable intimité… avec nous-mêmes, et incarner notre véritable humanité.
Se reconnecter à son essence est une expérience qui peut être faite de différentes manières et le monde foisonne de méthodes pour le faire : que ce soit la méditation, le yoga, ou bien d’autres approches. Je suis persuadée que notre corps sait déjà ce dont il a besoin pour se soigner. Il nous faut seulement l’écouter et agir.
La santé et le bien-être émotionnels
En conséquence de ce qui a été mentionné plus haut, il est important de retrouver une relation saine avec les émotions. Cela signifie de les ressentir au présent : les laisser apparaître, être et disparaître, sans s’y identifier. Et aussi d’intégrer les parties fragmentées de notre passé qui n’avaient pas encore été traité.
Il est judicieux, comme on le fait pour notre corps, de faire de temps en temps une détox émotionnelle. Cela permet de remettre les compteurs à zéro en relâchant tout le surplus émotionnel. Vous pouvez faire cela lors d’une session individuelle, d’un atelier ou un stage.
Merci pour la séance grâce a vous j ai gagné rapidement 20% de mobilité sur mon épaule et surtout un moment tragique s’est transformé en moment de sécurité, protection et de joie. Ca c’était inimaginable pour moi. Merci, Merci. Natacha P.
Chère Natacha, merci infiniment de votre témoignage et de me donner de vos nouvelles. Je suis ravie ! Cela a été aussi pour moi un moment privilégié de vous accompagner, chère Natacha. Bien chaleureusement, Alexandra