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Comment choisir le/la bon.ne thérapeute pour moi ?

Choisir un.e thérapeute est une décision intime et délicate, qui peut ouvrir la porte à un chemin de guérison profond. Mais comment savoir si vous êtes avec la bonne personne ? Cela ne repose pas seulement sur ses diplômes ou son expérience — bien que ceux-ci soient importants. Ce qui compte avant tout, c’est la relation que vous allez tisser avec celle-ci.

La clé est de se sentir en confiance. Sans cette confiance, il est impossible de se déposer pleinement dans le processus. Le traumatisme, après tout, naît souvent de l’expérience d’avoir été seul.e face à quelque chose de trop grand, de trop douloureux. En thérapie, cette solitude doit être remplacée par une présence compatissante, un espace où l’on peut respirer et se détendre – et sentir que quelqu’un.e respire avec nous ce qui est là.

Ressentez la résonance

Un bon point de départ est d’écouter la voix du ou de la thérapeute. Si vous avez accès à une vidéo, un enregistrement ou une session d’introduction, prenez un moment pour sentir comment cette voix résonne en vous. Votre système nerveux réagit-il par une sensation de calme, ou au contraire par une tension ?

Si vous vous crispez, c’est peut-être un signe que ce n’est pas la bonne personne pour vous. Il ne s’agit pas de juger la qualité de son travail — un.e thérapeute peut être excellent.e mais simplement ne pas correspondre à vos besoins ou à votre sensibilité. Par contre, si vous ressentez une détente, alors c’est le signe que vous vous sentez suffisamment en confiance pour explorer.

L’importance de l’expérience

L’expérience du ou de la thérapeute est cruciale. Ce n’est pas une connaissance théorique et intellectuelle qui va vous faire vous sentir en sécurité et accompagné.e, mais une véritable expérience d’intégration de la part du thérapeute. Posez-vous par exemple la question : est-ce que ce ou cette thérapeute me semble être à l’aise avec des émotions fortes comme la colère, si c’est dans ce domaine que j’ai besoin d’être accompagné.e ? Est-ce que cette personne sait accueillir cette émotion sans chercher à l’éteindre ou à l’anesthésier tout de suite pour être plus confortable ?

Par ailleurs, des connaissances intellectuelles solides sont également importantes, notamment en ce qui concerne les traumatismes et les émotions. Une formation approfondie, combinée à une expérience pratique et intégrée, est un gage de compétence.

Quels sont vos besoins ?

Il est essentiel de vous interroger sur vos propres besoins. Souhaitez-vous soutenir votre corps dans le relâchement physique du stress et des traumatismes ? Dans ce cas, des approches corporelles comme le Somatic Experiencing ou SOMA embodiment peuvent être particulièrement bénéfiques.

Avez-vous envie ou besoin de parler et d’être entendu.e ? Ou bien ressentez-vous le besoin d’être accompagné.e pour mettre vos émotions au présent, en permettant à celles du passé de compléter leur cycle ? Un.e thérapeute émotionnel.le pourra vous guider sur le chemin d’une relation plus saine avec vos émotions. Sentez-vous qu’il est temps d’entraîner votre compétences relationnelle ? Alors un praticien.ne sensible aux traumatismes et formé.e à l’accordage pourrait être un excellent soutien. Clarifier vos attentes vous aidera à trouver le ou la thérapeute dont l’approche correspond à vos besoins spécifiques.

La compassion comme boussole

La compassion est un autre élément essentiel. Une vraie compassion ne se limite pas à des mots doux ou à une attitude complaisante ; c’est une présence sincère, capable de rester avec vous même dans vos moments les plus sombres. Elle vous invite à explorer ce qui est profondément présent en vous, à votre rythme.

Lorsque vous êtes en face d’un.e thérapeute, posez-vous la question : est-ce que je me sens vu.e et entendu.e ? Est-ce que cette personne semble capable de rester présente avec moi, même (et surtout) si je traverse des émotions difficiles ? Si la réponse est oui, c’est un bon indicateur que vous pouvez cheminer loin ensemble.

Lorsque je participais à la formation professionnelle Compassionate Inquiry, le Dr Gabor Maté nous rappelait souvent cette citation :

 » Ce n’est que lorsque la compassion est présente que les gens se permettent de voir la vérité. »

– A.H. Almaas

Le corps comme guide

Votre corps est un guide précieux dans ce choix. Souvent, il sait avant même que votre esprit. Pendant une rencontre ou une première session, prenez un instant pour observer vos sensations corporelles. Vous sentez-vous assez sécurité pour partager votre ressenti ? Votre respiration devient-elle plus profonde, même brièvement ? Ou bien ressentez-vous une agitation, une crispation ?

Il ne s’agit pas de trouver quelqu’un.e qui évite tout inconfort — certains aspects du travail thérapeutique peuvent être inconfortables. Mais cet inconfort doit se produire dans un cadre sécurisant, où vous vous sentez suffisamment accompagné.e pour explorer votre monde intérieur, tout en respectant votre rythme.

Si vous souhaitez évaluer si ma voix vous parle et vous aide à vous détendre, je vous invite à écouter une de mes méditations disponibles sur Insight Timer.

Prenez le temps

Choisir un.e thérapeute est un processus qui peut demander du temps. N’hésitez pas à rencontrer plusieurs professionnel.le.s avant de prendre une décision. La relation thérapeutique est une collaboration, un partenariat. Il est normal de vouloir trouver la bonne personne pour ce voyage unique qu’est le vôtre.

En fin de compte, le ou la bon.ne thérapeute est celle qui vous aide à retrouver votre propre vérité. En vous offrant un espace où vous pouvez être pleinement vous-même, où vous pouvez vous déposer et ressentir que, cette fois, vous n’êtes pas seul.e.

Faites confiance à votre ressenti, et laissez votre chemin vous guider vers la personne qui saura être là, avec vous, dans toute votre humanité.

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