Et si la crise de vie était un appel à plus grand que nous ?
Vous traversez une crise qui bouleverse vos repères ? Vous vous sentez dépassé·e, vidé·e, comme si quelque chose en vous s’effondrait sans que vous puissiez l’expliquer ? Vous cherchez à comprendre pourquoi et comment ce moment difficile pourrait être porteur de sens, voire de transformation ?
Si ces questions vous habitent, c’est que vous êtes peut-être à un seuil. Un de ces passages où la vie elle-même semble vouloir vous communiquer quelque chose. J’ai pu traverser, moi aussi et comme beaucoup, ces seuils où tout vacille, et je sais combien il est précieux de ne pas rester seul.e face à cette intensité.
Il y a des périodes dans l’existence où plus rien ne tient comme avant. Où ce qui faisait sens se dérobe. Où le quotidien devient trop lourd, ou au contraire, étrangement vide. Ce n’est pas forcément spectaculaire. Parfois, cela ressemble à une lente dérive, un épuisement qui ne passe pas, un trop-plein de sollicitations, ou un sentiment de non-appartenance de plus en plus déchirant. D’autres fois, c’est une maladie, un burn-out, une rupture ou une perte qui agit comme un choc. Ou parfois, ce sont les crises mondiales multiples, – les guerres, le réchauffement climatique -, qui nous ébranlent profondément.
Ces moments sont souvent qualifiés de » crise existentielle » ou » crise personnelle « , car ils touchent au pourquoi de notre existence, à ce avec quoi on peut s’identifier. Mais ces mots-là me semblent réducteurs. Ils disent trop peu l’ampleur de ce qui se joue. Trop peu aussi la dimension collective, transgénérationnelle, voire spirituelle, de certaines secousses intérieures. C’est pourquoi je choisis de parler de crise de vie.
Pourquoi parler de “crise de vie” ?
Parce qu’il ne s’agit pas seulement de ce qui nous arrive directement, mais de ce qui cherche à se transformer en nous, et peut-être aussi, à travers nous. Une crise de vie, c’est une période où les anciennes structures ne suffisent plus. Elles ne nous portent plus. C’est le moment où une nouvelle part de nous cherche à émerger. Il y a une faille, dans le sens où il y a une interruption dans la cohérence de notre être. Mais une faille par laquelle quelque chose d’autre peut passer.
Ce que j’observe dans mon accompagnement depuis vingt ans, c’est que ces crises sont rarement isolées. Elles sont souvent le point de rencontre entre un vécu personnel et des couches plus vastes : les héritages familiaux non digérés, les tensions du monde dans lequel nous vivons, ou encore les blessures anciennes que notre système nerveux n’a pas encore pu vraiment intégrer. C’est pourquoi les traverser demande plus que de la volonté : cela demande de la conscience, de la douceur, de l’espace et, souvent, de la guidance.
» Rien ne disparaît avant de nous avoir appris ce que nous devons savoir. «
Pema Chödrön – Conseils d’une amie pour des temps difficiles
Comprendre la crise de vie : ce qui s’effondre et ce qui appelle
Une crise de vie est souvent ressentie comme une perte de cohérence intérieure. Ce qui faisait sens, ce qui structurait notre quotidien, nos relations, notre identité, ne semble plus tenir et ne soutient plus. Il peut s’agir d’une rupture brutale ou d’un glissement plus diffus, mais l’effet est le même : un désajustement profond entre le dedans et le dehors.
Sur le plan psychique et somatique, cela peut se manifester par la confusion ou un débordement émotionnel, – le chagrin, la peur par exemple – ou à l’inverse, par un engourdissement, une forme de retrait de soi. Ce que l’on croyait être “soi” ne répond plus. On peut se sentir comme suspendu.e, entre deux rives. Dans le bardo, pour reprendre un terme bouddhiste : cet espace entre deux phases.
D’un point de vue psychologique ou mystique, la crise de vie est parfois une invitation à quitter les couches superficielles de l’identité, celles qui ont été façonnées pour s’adapter, pour réussir, être aimé.e, afin de revenir à une essence plus intime et dépouillée. C’est souvent quand nos structures extérieures ne nourrissent plus les besoins plus subtils de l’âme que ce genre de crise survient. Car elle crée un espace liminal : entre l’ancien et le nouveau, entre le connu et l’inconnu. Un passage que l’on ne traverse pas avec des réponses déjà faites, mais avec présence, bienveillance et curiosité.
Traverser la crise sans se perdre
Dans une société qui valorise l’efficacité, il peut être tentant de vouloir » s’en sortir » rapidement. De trouver une solution, un sens, un plan d’action. Toutefois une crise de vie ne se résout pas comme un problème. Elle s’écoute. Elle se traverse. Elle se respire. Elle se sent et se ressent.
Ce sont souvent des moments où le mental ne suffit plus, où le corps parle plus fort. Où les émotions, même anciennes, remontent sans prévenir. Où l’on ressent un écart entre ce que l’on est censé.e faire, et ce que l’on sent profondément. Cet écart, ce décalage, est précieux. Il signale une désadaptation à ce qui n’est plus juste. Et c’est précisément là que peut commencer une transformation.
Ce que je propose dans mon accompagnement, c’est un espace pour cela. Un lieu sûr pour ralentir, écouter, reconnaître les signaux du corps et les histoires qu’il porte. Un lieu pour faire le lien entre ce qui semble fragmenté. Pour renouer avec une forme d’ancrage, même au cœur de l’inconfort ou quand le connu semble s’effondrer. Un espace pour accueillir ce qui émerge, même si c’est flou, douloureux ou contradictoire. Pas pour vous pousser à aller mieux. Mais pour vous soutenir dans l’émergence de ce qui, peut-être, cherche à naître.
Je vous souhaite de trouver cet espace-là pour déposer l’ancien, et accueillir le nouveau – le murmure de votre âme.
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