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L’Art de la Méditation : explorer les profondeurs de l’esprit et de l’âme

La méditation, une pratique millénaire qui a traversé les âges, continue de fasciner et d’intriguer. Au-delà de la simple recherche de calme intérieur, elle offre un voyage vers les profondeurs de l’esprit et de l’âme, explorant les recoins parfois inexplorés de notre être. Dans cet article, nous plongerons dans les différents types de méditation, la pleine conscience et leur potentiel pour soigner les traumatismes.

Les Fondements de la Méditation

La méditation trouve ses racines dans des traditions anciennes, notamment le bouddhisme, l’hindouisme, le taoïsme et le soufisme. Son essence réside dans la pratique de la pleine conscience, où l’on cultive une attention soutenue et dénuée de jugement envers l’expérience du moment présent. Cette pratique permet de ne plus se laisser emporter par des pensées incessantes et de (re)trouver un état de calme et de clarté intérieure. La méditation nous permet de cultiver notre centre, auquel nous pouvons revenir quelles que soient les circonstances extérieures et intérieures que nous traversons.

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La méditation est en quelque sorte une déclaration d’amour à la vie tout entière.
Thomas Hübl

Expert en traumatismes collectifs et auteur

Cultiver la présence


Cultiver la présence, c’est embrasser pleinement chaque moment de notre existence avec une conscience ouverte et attentive. Cela implique de porter une attention consciente à nos pensées, nos émotions, nos sensations corporelles et notre environnement, sans jugement et avec curiosité. En pratiquant la pleine conscience au quotidien, nous apprenons à vivre dans l’instant présent, à savourer les petites joies de la vie et à nous connecter plus profondément avec nous-mêmes et avec les autres. La présence nous libère de l’emprise du passé et des soucis du futur, nous permettant de goûter pleinement à l’essence de la vie ici et maintenant.

Les différents types de méditation

La méditation consiste à poser son attention sur un objet spécifique. Par exemple, cela peut être notre respiration, nos sensations corporelles (comme dans un scanner corporel), la flamme d’une bougie, un mantra, un son, une visualisation. De là en découleront des bienfaits et effets différents.

L’attention que nous portons à un objet spécifique pourra alors être soit focalisée, soit ouverte. Dans le premier cas, nous développons la concentration. À chaque fois que nous remarquons que notre attention s’éloigne de l’objet en question, nous y revenons avec douceur. Au fur et à mesure de notre pratique, notre capacité à rester avec l’objet de notre attention sera de plus en plus longue. Dans le deuxième cas – l’attention portée à un objet spécifique est ouverte -, nous portons attention aux différents aspects de notre expérience (nos sensations physiques, nos émotions, nos pensées, nos perceptions) sans rajouter de jugement et sans nous concentrer sur quelque chose de spécifique. Nous cultivons ainsi la réalisation que tous les phénomènes intérieurs et extérieurs vont et viennent.

un autre type de méditation

Méditations de compassion et d’amour

On peut aussi méditer en cultivant des qualités de compassion, de bienveillance et d’amour. Ces qualités sont naturellement présentes en nous, et parfois, dans la course effrénée du monde d’aujourd’hui, nous nous en sommes coupés. Ce type de méditation nous permettra de retrouver le chemin de notre humanité.

Vous pouvez retrouver l’une de mes méditations sur l’amour envers soi-même sur Youtube (dans sa version longue) ou Instagram (dans des versions courtes).


Méditations courtes sur Instagram

Les bienfaits de la méditation

Si la méditation peut avoir sans aucun doute une incidence sur le stress – de nombreuses expériences le prouvent – et donc avoir un impact sur notre santé mentale, cela ne s’arrête pas là.

En cultivant la présence à l’instant présent, nous prenons conscience de nos pensées, de nos émotions et de nos sensations. Nous apprenons à nous connaître de manière singulière, unique, mais aussi dans ce que nous avons de commun avec tous les humains.

Lorsque nous méditons sur notre respiration, et que nous lâchons les pensées qui nous traversent pour revenir à l’objet de notre attention, nous apprenons le lâcher prise. Nous cultivons la capacité d’être témoins de notre propre expérience, nous cultivons l’espace qui le permet – au lieu de partir ailleurs à chaque stimulus intérieur ou extérieur. Et si nous avons cet espace en nous pour accueillir notre expérience, cet espace sera également disponible pour les autres : nous aurons la place d’accueillir l’autre, et de le laisser nous informer pleinement. Si nous sommes submergés, nous n’avons pas cette place.

Pourquoi est-il parfois difficile de méditer ?

Il peut être difficile de méditer pour plusieurs raisons :

  1. L’agitation mentale : nos esprits sont souvent remplis de pensées incessantes et de préoccupations, ce qui rend difficile de se concentrer pendant la méditation. Lorsque nous débutons la pratique de la méditation, nous prenons conscience de toutes nos pensées. Et cela peut être choquant de réaliser leur multitude !
  2. Manque de motivation ou de temps : on ne sait pas vraiment pourquoi on s’asseoit sur notre coussin, alors notre engagement s’étiole. Comme le dit un célèbre adage zen, « si tu n’as pas le temps de méditer 15mn, alors médite 1h! » Notre vie s’en trouvera d’ailleurs étonnement simplifiée, en mettant les priorités en ordre.
  3. L’attente de résultats immédiats et d’expérience seulement positive : beaucoup de gens s’attendent à ressentir des effets immédiats de la méditation, mais cela peut prendre de la pratique pour en percevoir les bénéfices. Il y a des moments où notre méditation sera facile et fluide, d’autres où nous serons inconfortables. Et le but de la méditation est de développer progressivement notre capacité à rester présent, que notre expérience soit agréable… ou pas.
  4. Lorsque nous nous détendons, des expériences passées douloureuses -des traumatismes- peuvent refaire surface : il est alors naturellement très difficile de rester immobile. C’est d’ailleurs la fonction du fait de s’affairer : quand on bouge rapidement, on ne sent pas nos émotions. Il est important ici de ne pas forcer les choses, car cela n’aboutirait qu’à un état dissocié sur le coussin.

Résurgence des traumatismes

Si le passé ressurgit et que c’est difficile, alors nous avons besoin de soutien. On peut alors se demander,  » qu’est-ce qui m’aiderait à intégrer mon expérience passée, qu’est-ce qui m’aiderait à avoir davantage de ressources ?  » Quand une expérience du passé refait surface, plutôt que de méditer, il est parfois plus approprié de prendre un moment avec un. amie. Cette personne va nous procurer un cadre bienveillant de présence, dans lequel nous nous sentirons entendu, vu et ressenti. Et parfois, nous avons besoin d’un soutien plus profond et d’un cadre professionnel : un travail avec un thérapeute ou coach tenant compte des traumatismes nous permettra d’intégrer cette expérience passée, et nous pourrons revenir à l’instant présent.

Méditation et soigner les traumatismes

La méditation, et notamment la pleine conscience, est le fait de cultiver la présence. De revenir ici et maintenant. Alors que le traumatisme est de l’ordre du passé : c’est une expérience passée qui continue d’être vécue intérieurement.

La méditation peut être un outil puissant pour aider à apaiser les traumatismes en favorisant la capacité d’être témoin, la résilience, la relaxation et en aidant les individus à développer une relation plus saine avec leurs expériences internes. Cependant, il est important de noter que la méditation seule ne pas être suffisante pour traiter les traumatismes graves, et il est souvent recommandé de combiner la méditation avec d’autres formes de thérapie et de soutien professionnel.

Le fruit de la méditation – une histoire d’amour

En pratiquant la méditation régulièrement, nous retrouvons nos qualités naturelles telles que la compassion, la bienveillance et la sagesse. Et aussi, nous transcendons les limites de notre petit « moi » pour accéder à une perception plus profonde de soi-même et du monde qui nous entoure. Nous retrouvons le chemin de notre essence, en nous défaisant de ce qui nous limite et auquel nous nous identifions. Nous rentrons à la maison – la lumière de notre âme peut se poser et s’incarner… et nous pouvons nous y reposer.

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